Rencontre avec Claude Boillet, chorégraphe

En amont du spectacle "VISIONS" programmé en janvier au Théâtre, la chorégraphe Claude Boillet proposera un temps de rencontre mercredi 6 novembre à la Médiathèque.
Publiée le jeudi 31 octobre 2024

Dans le cadre de la résidence de territoire co-organisée par le service développement culturel et patrimoine du Conseil départemental du Cantal, le Théâtre municipal d’Aurillac et la Médiathèque du Bassin d’Aurillac avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône Alpes.

En résonance avec l’exposition présentée actuellement au Théâtre et en amont du spectacle "VISIONS" programmé le mardi 14 janvier, la chorégraphe Claude Boillet propose un temps de rencontre mercredi 6 novembre "pour parler d’archives queer, ou comment habiter les trous de mémoires, l’absence, le silence et fondre dans les empreintes, celles qui restent… Pour parler d’artisanat de la mémoire et d’héritages, ceux choisis et chéris, en train de se retisser qui, aussi intolérables soient-ils, constituent la matière de futurs désirables."

"VISIONS" par la compagnie Tactiques Tactiles – Claude Boillet

En partenariat avec le Conseil Départemental du Cantal dans le cadre du festival "Jours de danse(s)" et avec la Médiathèque du Bassin d’Aurillac dans le cadre du dispositif "De vives voix".

Claude Boillet travaille à partir de vieilles photos de famille, oubliées puis mystérieusement récupérées. Pourrait-on dire aujourd’hui que ces archives sont drag, gouine, non binaire, trans, futch, PD, folle, fée. Elles troublent. Et arrivent jusqu’à nous. Nos ancêtres queer insistent à se laisser voir. Anonymes, elles sont – tout – ce qui reste. Leurs déclarations impressent le papier photosensible et traversent le temps.

Au plateau, nous les poursuivons et leur donnons relais et incarnations, encore et encore, processus hérités des Tuning scores de l’artiste Lisa Nelson. Pour laisser trace sur l’espace, sur les rétines comme un artisanat de l’image. Et reconstituer la mémoire, une mémoire trouée, indocile, avec du jeu. Alors l’instantané, peut-être, se réanime, et échappe.

La pièce fait le pari d’un apprentissage oblique voire déviant au cœur de notre propre vision, pour nous rendre mutuellement capables de voir ces images, comme on fait un puzzle transgénérationnel : à plusieurs.