L'Echelle et ses barreaux, un spectacle hors-les-murs

Dimanche 9 avril, la Médiathèque du Bassin d'Aurillac et la commune de Saint-Simon vous invitent au théâtre, dans la Salle polyvalente du bourg.
Publiée le mercredi 29 mars 2017

Dimanche 9 avril, la Médiathèque propose un spectacle de théâtre hors-les-murs, accueilli par la commune de Saint-Simon, dans sa salle polyvalente. Il s'agit de L'Echelle et ses barreaux, de et avec Danièle Douet et Sylvia Folgoas de la Compagnie L'aire du Jeu.

Comment oser sortir de son rang, s’autoriser à s’affranchir de ses origines sociales et géographiques ? Comment s’émanciper par l’éducation, l’art et la culture ? L’Echelle et ses barreaux, le nouveau spectacle littéraire de la compagnie L’Aire du Jeu, donne voix à ces questions de destin et de liberté en entrecroisant trois livres de la romancière Marie-Hélène Lafon–Chantiers, Les Derniers indiens, Les Pays – et le texte Martin Eden de Jack London.

L’Aire du Jeu a pour credo d’inventer une façon différente de délivrer la littérature au théâtre. Transmettre une écriture dans la chair du texte, en restituer scrupuleusement la forme et prendre en charge le récit à deux voix dans une relation d’intimité avec les spectateurs : un salon, une grange, un café… feraient office d’Aire du Jeu. Quelque chose se mettrait en route, en prise directe avec le public. Du théâtre et sans doute autre chose aussi. Dans l’assistance, tels des instruments avant un concert, deux voix de femmes se feraient subrepticement entendre : une conversation à bâtons rompus, informelle et complice. On serait deux amies cheminant depuis longtemps ensemble, on tirerait le fil de souvenirs fondateurs d’une démarche artistique commune qui s’incarnerait aujourd’hui, ici et maintenant. De ce dialogue un souvenir commun remonterait par bribes, celui d’un spectacle vu ensemble il y a très longtemps : Martin Eden. Une autre façon de délivrer la littérature sur une scène resurgirait aujourd’hui. Alors on donnerait à entendre des extraits du roman de Jack London en les effleurant d’une voix à l’autre. Martin Eden, un homme devenu écrivain en s’émancipant par la lecture reprendrait vie pour un instant. Et le fil se déroulerait et prendrait corps dans l’espace de jeu ; on y ferait résonner d’autres histoires, celles de Marie-Hélène Lafon. Chantiers distillé autour de deux destins de femmes cette fois, tricotés dans un récit à deux voix : Claire des Pays, Marie des Derniers Indiens.