Daniel Martin invite Patrick Deville

Pour les lectures « De Vives Voix », la Médiathèque et le Théâtre d’Aurillac ont donné carte blanche au journaliste littéraire Daniel Martin qui a choisi d'inviter le romancier Patrick Deville.
Publiée le vendredi 7 octobre 2016

Dans le cadre du dispositif de lectures publiques « De Vives Voix » mis en place entre la Médiathèque & le Théâtre de la Ville d’Aurillac, Daniel Martin a choisi d'inviter Patrick Deville. Deux rencontres sont proposées jeudi 13 octobre : l'une à 15 h avec des lycéens, l'autre, à 18h30, ouverte à tous. Daniel Martin, auquel une carte blanche a été proposée, a choisi d'inviter Patrick Deville.

La voix vive des écrivains contemporains nous parvient en premier lieu de leurs livres, bien sûr, mais aussi via les entretiens qu’ils accordent régulièrement à des critiques littéraires. La Médiathèque du Bassin d’Aurillac et le Théâtre municipal ont souhaité cette saison proposer une carte blanche à Daniel Martin, journaliste littéraire à La Montagne et chroniqueur sur France Culture (émission « La Dispute » ; producteur : Arnaud Laporte).

Passeur de littérature, Daniel Martin a choisi d’inviter Patrick Deville, lequel s’est bien volontiers prêté au jeu. Romancier, Directeur de la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs de Saint Nazaire), Patrick Deville est souvent qualifié d’écrivain-voyageur, écrivain du monde, globe-trotteur. Ses romans, publiés aux éditions de Minuit puis aux éditions du Seuil depuis 2004, entrelacent avec une rare dextérité le récit historique, l’enquête, la biographie, la chronique de voyage. Une littérature sans fiction ou presque, qui invente la forme la plus adéquate à son propos. « Je voulais cette jouissance de pouvoir jouer de tous ces modes ».

Qu’il s’agisse de l’aventure de William Walker, nord-américain devenu Président du Nicaragua en 1856 avant d’être fusillé en 1860 (Pura Vida), de l’histoire d’Henri Mouhot, érudit tranquille qui découvrit, quasiment par hasard, les temples d’Angkor (Kampuchea), de la vie d’Alexandre Yersin explorateur et scientifique ayant découvert le bacille du charbon (Peste & Choléra, livre très remarqué et plusieurs fois primé, notamment par le Femina 2012) ou de l’effervescence politico-artistique du Mexique des années 30-40 dans le récent Viva, roman habité par Malcolm Lowry, Trotsky Frida Kahlo et bien d’autres, les récits de Patrick Deville sont remplis de « vraies vies », aux faits et gestes scrupuleusement exacts.

« C’est l’éternel problème de gens qui font quelque chose, qui ne restent pas à cultiver leur jardin. (…) En agissant, on crée du désordre, et on risque de créer de l’horreur et de la folie dont on n’est pas responsable. Faut-il pour autant ne rien faire ? ». A la jouissance de l’écriture perceptible dans chaque livre de Patrick Deville répond immédiatement un fort appétit de lecture et de recherches à ne surtout pas modérer.

Pour en savoir plus...

Présentation succincte, par son éditeur (Le Seuil) : Grand voyageur et esprit cosmopolite, Patrick Deville dirige la Maison des écrivains étrangers et traducteurs (MEET) de Saint-Nazaire et la revue du même nom. Né en 1957, il est l’auteur d’une douzaine de romans dont le très remarqué Peste & Choléra (Seuil 2014).

 

Bibliographie :

1987 : Cordon-bleu, éditions de Minuit
1988 : Longue Vue, éditions de Minuit
1992 : Le Feu d'artifice, éditions de Minuit
1995 : La Femme parfaite, éditions de Minuit
2000 : Ces deux-là, éditions de Minuit
2004 : Pura vida, éditions du Seuil
2006 : La Tentation des armes à feu, éditions du Seuil
2009 : Equatoria, éditions du Seuil
2011 : Kampuchéa, éditions du Seuil
2011 : Vie et Mort sainte Tina l'exilée, éditions publie.net
2012 : Peste et Choléra, éditions du Seuil – Prix du roman Fnac, prix Femina et prix des prix littéraires
2014 : Sic Transit, éditions du Seuil (réunit : Pura Vida, Equatoria, Kampuchéa)
2014 : Viva, éditions du Seuil

Sites internet :

http://www.seuil.com/auteur/patrick-deville/1803

http://www.meetingsaintnazaire.com/

 

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